Convoqués le dimanche 12 février à la Brigade de recherche sise au Plateau, six journalistes au nombre desquels trois directeurs de publication ont été retenus au camp de Gendarmerie d’Agban. Selon un communiqué du procureur de la République, ces derniers sont poursuivis pour « divulgation de fausses informations » concernant la mutinerie des éléments de la force spéciale à Adiiaké (Est d’ Abidjan)
« Relativement aux récents mouvements d’humeurs des militaires (…), il nous est donné de constater que certains organes de presse divulguent de fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte », indique le communiqué signé du procureur de la République Christophe Richard Adou.
Ce communiqué, dont JDA a reçu copie, note qu’il s’agit d’ « agissements qui tombent sous le coup des articles 69 et 73 la loi 2004 portant régime juridique de la presse qui réprime l’incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion, les atteintes à l’autorité de l’État et la publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’État » poursuit le texte.
Il s’agit de Vamara Coulibaly, Mamadou Franck Bamba et de Yacouba Gbané, respectivement directeurs de publications des quotidiens Soir info, Notre Voie et le Temps. Ces derniers étaient en compagnie de leurs collaborateurs journalistes Hamadou Ziao (Soir Info), Jean Bédel Gnago (Soir info) et Ferdinand Bailly (Le temps). Leur audition devra se poursuivre « afin de situer les responsabilités » explique le procureur.
L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), principale association de journalistes a, cet effet, convoqué les journalistes ivoiriens à une « réunion de crise » pour ce lundi midi. La rencontre devrait débuter dans quelques heures..
Ouakaltio OUATTARA